En plein jour

Bérénice, qui était sourde comme un pot,

Trouvait que la musique faisait trop de bruit.

Clémentine

Ah, Clémentine, Clémentine,

Comme tu me serres la pine,

Quand tout me revient en latin

Sous ton fier popotin hautain.

De Curcuma

Le curé de Curcuma m'a dit

Dix fois : foi de Curcuma, Madile,

Il faut faucher chez soi, soit chez Odile,

Et dealer les épis, espiègles délits,

Si Manu n'est pas manucuré en nénuphar

La nue pharmacienne sans fard

Farcie de piercings — épilée sous le string —

Fera sonner ses anneaux au feeling.

On fray comme on peut

Onfray à la diète

Nez en trompette !

Poème sans musique encore

Sous les quintes lourdes et blondes,

D'élégiaques cordes profondes

Gonflées par le tyran séreux

Lèchent le ton de mille feux

Roulants et blêmes, funérailles

Épouvantées, lourdes sonnailles

Aux atroces grelots canailles

Qui tous ont l'éclat du vitrail.


Paroles

Comme on aurait voulu

que la litanie se jetât

sans une escale de lumière

dans une mère morte.

Les voyages à la bougie

Kiss et Bougie s'emmêlent les bijoux

C'est pas du tout comme ça qu'on fout

La grandiose anomalie des cités

Mais Bijounet s'en est allé chanter

Tout l'été en Syrie fait le kéké

Et nous revient sans burnout 

Prince dans son boubou




Au clair de la brune, leste comptine

Au clair de la brune,

Mon amie Pierrette,

Prête-moi tes lunes

Pour y faire trempette.


Ma chandelle en pente,

Je n'ai plus de dieu ;

Ouvre-moi ta fente,

Pour l'amour du pieu.


L'Affligeant

Je suis l'Affligeant, le veuf, le déboussolé,

La pince d'Arabie à la poutre amollie :

Ma Luna est morte, - et son or conspué

Porte le souci noir de la messe en sursis.

L'Alhambra

Raphaële, dans les jardins, dans la chambre, dans les toilettes,

Elle coud, elle entre, elle sort, les draps,

Son pantalon, son sexe, son cul,

La nuit, les jardins, l'eau, ses cuisses,

La porte de la chambre, son cul,

Ses mains, sa voix, ses cuisses,

Dans les jardins, dans la nuit,

Dans les draps, son slip, ses pieds,

Son sexe, sa voix dans les draps,

Dans les jardins, dans la nuit.


Elle est assise, elle écarte les jambes, la nuit,

On ne voit rien, mais je vois quand-même,

Je sens, elle écarte les jambes, dans les jardins.


Blâme

Quand il fait ses gammes, Madame,

Le soir qui vous entre dans l'âme

Jusqu'à l'oursin du macadam

Instille en vous un désir de blâme.

Jérémiades époncetées

Pleurez, cars d'harmonie, badets, strupontins,

Câpres circonflexes aux orgelles sanglées,

Étrances en gaverne étournelée,

Jermialles décourbées par l'entrace burée,

Pleurez vos onbinnes ourlées comme

En cardes égournées par l'entrevers passif

Du sair qui pace outre à l'arègle !

Pleurez encor à l'encre à bit

Étouffée par l'oine avartée,

Férace pénacle attentève au zaro,

Que vienne enfon le globre Sar

Et l'éponce décurvelé, enfan !

Moule dimanche

Programme communiste

Et l'éléphant bleu

Tropiquement installés

Au bar de la marine

Mangent des frites et de la moutarde

Quand Azur débarque sa moustache

Clapotante comme ferraille aztèque.


Il est grand temps de lire le menu

Des goulags télévisuels.


Marie-Agnès aux fourneaux !

Chansons épileptiques

Des chansons spirituelles

Comme beauté des abeilles

Voltigent partout des groseilles

Encornées au dos des ruelles


Page en bonnet plage en sorbet

Le curé des âmes connaît

Son tatouage de poney


Tant que je vivrai en sa faute

Une nuit céphalée plus haute


D’aimer son âme sans méprise

Quand les pianos se furent tus

La veille où Grenade fut prise

Dans un sanglot de honte nue

Sorbet philosophique

Sinueuse et sage danseuse,

Or frais sans le sentiment, voile,

Partir, au-delà du bien —, toile

Hâlée d'harmonies précieuses,

Icône sensible des ciels

Enrichis, enfance essentielle…


Sorbet

Philosophiqu

E !

Veste colombienne

(Nabe il avait plus de shampoing)

— Escobar je peux t'inviter ?

— Non mais Pablo, l'amante allô !

Évangéline

Trois prénoms en un seul

Et un ange au milieu

Qui est tombé des cieux,

Racé comme un glaïeul.

Proverbe à quai peut en cacher un autre

Si dans la clef n'espère que le perroquet

C'est en pyjama qu'il faut aller au troquet.

À Calais

À Calais y'avait des navets et des galets

Mais après le coup de balai

Y'a plus que des Sénégalais pour le ballet

Qui va se danser au palais.

Il faut vider les gringalets

Et fair' venir des Népalais

À Calais pour y replanter des blancs galets.

Derniers palimpsestes

S'il ne doit rester que des palimpsestes

Je vendrai tous mes anciens palindromes

Et j'irai fair la sieste dans la Drôme,

Dans ma veste pâle de Bucarest.

Au Pentagone

Kagi montait les marches du Pentagone

Sans voir la menace qui les descendait.

On aurait dit que ces deux-là

Étaient aveugles et rachitiques

Et qu'ils avaient mangé trop de dragées

Sans penser aux horribles conséquences.

Opus 67 n° 2

Sur une chaise très orange

Elle pose ses fesses roses

Puis nous écoutons la Romance

Eluard

ELUARD…

Ne faut-il pas être un peu fou pour s'appeler

ELUARD ?

Ce n'est pas draule de s'appeler

ELUARD !

Sanglier

Le sanglier, cet animal sanglé de sang allié

dont l'ange ailé en son fond se tait dans la futaie.

Histoire d'amour

— Si je m'appelais Tristan,

T'appellerais-tu Isolde ?

— Tu peux toujours rêver,

Paulo !

Réforme solidaire

Allongé sur la page

Il veut tourner la plage

(Mais il n'a qu'un iPad !)

Alors elle lèche son doigt

Et l'enfonce droit dans sa noix.

(Oh, Dieu, quelle belle escapade !)

Dromadaire solitaire

Le solitaire solidaire

C'est un dromadaire pâle

Dont la bosse des mots

S'est réfugiée dans les palindromes.

Désir de Gide

Pantelants de désir, comme dirait Gide.


Gide, qu'est-ce qu'il y connaît,

Aux pantelants ?

Si d'aventure…

Si d'aventure

Tout commence toujours par ces trois mots

Que rien ne vient continuer,

Comme si la plaie du Ciel

Avait saigné en vain

Sur l'oubli de l'espace.

La mort imparfaite de Gradien

Si Gradien était mort, comme on l'affirme partout,

Étincelle ne serait pas si torturée d'avoir cru

Un instant que sa résurrection pourrait

Mettre en péril la fine perpendiculaire

Sur laquelle elle se balançait depuis une heure !

Iris

Au seuil de l'œil,

L'iris, déjà en deuil,

À peine né comme ex-libris,

Et déjà mort comme un caprice,

Un 19 juillet, seul

En son linceul.

Toujours plus !

Kagi a décidé de passer

À la vitesse supérieure.

Il va écrire plus de polèmes.

Il va même en écrire une fois plus !

L'Ombre sans femme

— Quelle est cette chose, là, sur le trottoir,

On dirait une ombre de femme…

— C'est bien une ombre de femme,

Mais sans la femme,

Qui s'est absentée un moment.


— Long, le moment ?

— Aussi long que ses jambes…

Les Tiche

Monsieur Tiche monte à la vigie,

Ses ratiches en effigie.

Tout ça c'est bon pour les Kagi,

Qu'elle aurait dit, la grande Gigi

Qui nous ferait des élégies

Sans que soit du tout assagie

Sa manie de la pédagogie

Comme d'autres ont pour la magie

Des tendresses d'aérophagie.

Quant à madame Tiche,

Ce n'est qu'une potiche

Dont le british caniche

Se tient, comme un fétiche,

Par-dessus l'hémistiche,

En deçà du pastiche.

Du sexe dans l'art

Matisse m'a dit :

« Mais c'est nul, ton truc, là ! »

Ah bon, que je lui fais…

Et t'as vu le tien, là ?

« C'est un trompe-l'œil ! »

Qu'il me fait.

La Science et les rêves

— Alors comme ça vous cherchez des femmes sans défense ?

— Celles qui possèdent des défenses nous intéressent aussi.

— Vous savez que chasser l'ivoire est interdit, n'est-ce pas ?

— Mais moi aussi j'ai joué de la licorne, quand j'étais petit !

Sur son Kant à soi, ou le gang en expansion infinie

Je me demande si Kant n'avait pas raison…

Faudrait pas me pousser beaucoup, moi non plus…

Tu vas voir qu'un jour il va nous rouler les mécaniques !

À mon avis, c'est déjà un peu le cas, avec tous ces big cantiques…

La Caille en l'air, à bretelles

Quand Jésus la Caille

Descendit du miel

En bonne compagnie,

Francis s'en mit plein l'émoi

Sur son teint de mie,

Car quoi qu'on croie

De Carco, il vaut mieux

Qu'un flèche dans un ciel

Jaune paille.

Fifi la Pagode

Chaque fois que je lis ce mot : "impéritie",

Je pense à la Féerie impaire,

Impératrice des péripatéticiennes

Pour une autre fois.

La Plaque (Hommage discret à Christophe Girard)

— T'as la plaque ?

— Non, et toi ?

— Non, moi chuis pas très nuitblanche.

— Collabo, enflure, zona !

— Calme-toi, on est seuls.

— OK. Tu reveux du tilleul ?

Décousu

Mordillat mordicus…

Si ça continue

On verra le mollah.

Le Pape Ferrat (cha-cha-cha)

Ferhat Abbas ferait un tabac

Si Jean Ferrat plein aux as 

Cassait sa pipe en mangeant des tapas

À la terrasse du Cap Ferrat

Mais Ferrat n'est pas cap

De faire du tapage à l'as

En Algérie, et préfère le pastaga

Au ramadan, c'est un pape,

Ferrat, la moustache en bas

Et la chemisette Agence Tass.

Arletty

Sous l'aile létale

 De la lettre alerte,

   L'être écarlate étale

   L'altière arbalète

 D'Arletty alitée,

L'été, en Arles.

Profil

« Un flou filou, filant de foule en foule, fou falot… »

De profil, dis-tu ?

Oui, de profil haut

Qui m'a tant ému,

Joli caraco.

« Je me sens libre avec vous. »

Et cela m'a rendu flou

(Caracolant là, ouf !, sous ces collants-ci,

L'étoile filée de profil, Matisse tissé noir

Devant la porte rouge)

Nuit en fuite et corps à carreau

Durant la fugue sans voix

Qui s'écrit sans prudence.

Louise et Bernard, tango en triple A

James bande au néon

Et Carlos garde d'elle un ton

Gros comme un citron

Diatonique.

Ça pique !

Dit Véronique

En appuyant sur les touches.

Remontant de la cave, Anna,

Sa pipe à la bouche,

Fait de côté un fa,

Pour éviter Louise qui tangue

En lui tirant sa langue

En alu minimum,

Et lui montre sa pomme.

Mineur accident à la clef

J'hallucine à l'entrée

Tandis que Léon

Se remonte le pantalon

À la barbe à papa

De Maître Cavanna,

Le Triple A

De la musique, là-bas.

De coulisse en piston

Walter, mon vieux Walter,

Laisse le piston pour la coulisse,

Prends vite tes haltères

Et viens nous rejoindre en Suisse,

Là où le fromage ne pue pas,

Là où les rois mages sont sympas.

Nous aurons des torticolis,

Nous resterons dans les grands lits,

Bien pénards au paradis,

Et nos femmes en bigoudis

Nous feront des spaghettis,

Des spaghettis aux brocolis.

Pathologue

— Faconde, je vais écrire un pathologue.

— Vous voulez dire un apologue ?

— Non, je dis bien, un pathologue.

D'ailleurs, je n'écris jamais que ça,

Tu le saurais si tu étais psychologue.

L'Intuition

Do, mi, sol, je leur dis,

C'est un accord parfait.

Oui, mais ils me disent, non,

Nous avons une intuition,

Ce serait plus parfait

Si on ajoutait un si.


Comme je leur dis non,

Ils me répondent qu'ils vont

Chercher un professeur

Qui va prouver mon erreur.


Je les regarde se mettre en chemin

Et je vais cueillir du thym.

Conjugaison

Et encore…

Tandis qu'après, on utiliserait

L'indicatif,

Surtout quand, au jardin,

Tous les parapluie auraient été

Conjugués en même temps

Que le hérisson endormi.

Penser aux poireaux

À califourchon sur le foutre de l'aube

Faconde s'apprête à trahir ses larmes

Comme celui qui torture l'amoureuse

Sans rêver aux épluchures de catacombes



Je fais le serment de penser aux poireaux !

Créchi-créchaphobe

Après que l'âne a chaviré,

C'est le bœuf déséquilibré

Qui a tourné son cul vers la

Mec.

Accord

Johnson Johnson demande le la.

Faconde Norwest, qui a pincé son

Téton gauche, fait la grimace.

« Oui, c'est un peu bas ! »

Un, deux, trois…

Un, deux, trois,

Un, deux, trois,

Un, deux, trois…


Bon, ça va, on a compris !


Tu n'as rien compris du tout,

Écoute !


Un, deux, trois,

Un, deux, trois,

Un, deux, trois…


Ah oui, là, je comprends mieux !


Ça m'étonnerait…

Tu es encore loin du compte !

(Et tiens-toi droite.)


(…)

Santé publique

Hier-soir je m'en souviens très bien c'était hier-soir,

Nous étions là, elle et moi, et lui, et eux,

Ensemble, chacun étant assis, bien confortablement,

Et tous nous devisions, dans cette pièce bien chauffée,

Alors que la pluie tombait au-dehors,

Et que le chien dormait près de la cheminée.


Je ne permettrai à quiconque de dire

Que les choses se sont passées autrement.


J'étais là, elle était là, ils étaient là,

Il devait faire près de vingt-deux degrés dans la pièce,

Et nous nous étions servis à boire,

Et la conversation roulait confortablement,

Sans heurts, sans à-coups, sans longues digressions,

Sans tunnels exagérés, et sans que la voix de

L'un d'entre nous s'élève plus que nécessaire.


Tout ce que je dis là est parfaitement exact,

Conforme à la vérité, à mes souvenirs,

Et serait facilement vérifiable en ce moment-même

Si je n'étais pas le seul survivant.


Hier-soir n'est pas si loin que je ne puisse

M'en souvenir avec précision.


Je dirai tout de même ceci, qui sera je l'espère entendu :

La santé publique n'était pas notre préoccupation première.

Pliure

C'est la vêture d'une biffure.

Dans la nervure des sonorités

Il n'a pas son pareil :

Pliure est un de mes mots préférés.

Polyphonie X (sonore)

A. Ananas que ne viens t'appelle jamais canon souvent on me l'art imperméable de la fugue elle je suis dit trop à l'écrevisse en lourd mais quand rébus à la culotte il suffit le pot-au-feu d'inverser finissons l'attraction méphitique entourloupe.

B. Culotte il suffit ananas finissons que ne jamais viens canon t'appelle souvent imperméable de la fugue on me l'écrevisse elle en lourd quand rébus l'art  entourloupe pot-au-feu méphitique à la d'inverser le je suis dit trop à mais l'attraction.

C. Entourloupe il jamais trop imperméable suffit d'inverser rébus l'art ananas t'appelle souvent que ne viens canon finissons on me mais l'attraction elle en lourd de la fugue méphitique l'écrevisse quand culotte pot-au-feu à la le je suis dit à.

D. Jamais ananas t'appelle que ne viens canon on me de la mais quand trop souvent entourloupe fugue elle je suis dit à l'écrevisse en lourd rébus pot-au-l'art imperméable l'attraction à la culotte il suffit d'inverser finissons méphitique le feu.

X. Jamais t'appelle ne canon me la quand souvent fugue je dit l'écrevisse lourd pot-au-l'art l'attraction la il d'inverser méphitique feu il trop suffit rébus ananas souvent ne canon on mais elle lourd la méphitique quand pot-au-feu la je dit.

1. Jamais t'appelle jamais ne canon me canon la quand souvent quand fugue je dit l'écrevisse dit lourd pot-au-l'art l'attraction l'art la il d'inverser il méphitique feu il feu trop suffit trop rébus ananas rébus souvent ne ananas canon on mais canon elle lourd la elle méphitique lourd quand pot-au-feu la quand je dit.

2. Jamais jamais t'appelle jamais ne canon canon me canon la quand quand souvent quand fugue je fugue dit l'écrevisse dit l'écrevisse lourd pot-au-l'art lourd l'attraction l'art la l'art il d'inverser il d'inverser méphitique feu il feu trop suffit trop rébus suffit ananas rébus souvent ne souvent ananas canon on canon mais canon elle lourd la elle lourd méphitique lourd quand pot-au-feu la quand pot-au-feu je dit.

3. Culotte il suffit ananas finissons entourloupe il jamais trop imperméable que ne jamais viens canon suffit d'inverser rébus l'art ananas t'appelle souvent imperméable de la t'appelle souvent que ne viens fugue on me l'écrevisse elle canon finissons on me mais elle en lourd quand rébus l'attraction elle en lourd de l'art entourloupe pot-au-feu méphitique à fugue méphitique l'écrevisse quand culotte dit trop à mais l'attraction.

Quelques Messages personnels

Les ventouses parlantes ont commencé  leur travail. (2)

Si Bernadette ne vient pas à Noël, l'été sera rude quand-même.

La chèvre préfère le pain complet, et le bélier le nougat.

Après les lacs, les sapins font des rondes de nuit. (2)

Les deux alpinistes ont perdu le Monopoly de tante Yvonne. (2)

Quand la lubricité se retire, le jardin retrouve ses couleurs.

Si la Comtesse nous refait une fondue, le gouvernement tombera. (2)

Le grand cyprès a toussé deux fois. Marianne s'est éveillée.

Abroger l'alphabet ne fera pas revenir Adolphe. (3)

Par où est entré le curé sortira le solstice, à moins que rien.

Les dessous de Ginette sont autant de plaques de verglas courroucées.

Il est temps de penser aux baleines, le temps se gâte.

À Pâques, les clitoris feront une brève apparition. (2)

Rêve et Vide

Rêve et vide : en deux amphores analogues se tient le prêtre

Qui par son envol ironique prend le monde en crue

D'espace et de moire comme destin annulé.

Quelle beauté ivre serait assez paresseuse

Pour ignorer le bouquet où l'absence apparaît

Telle une épiphanie du sens ?

Sous le papier subtil une encre tonale

Bruisse comme le catafalque au zénith

De la nuit transposée en son ample retour.


« Tu n'as pas honte, Johnson Johnson ?

— Si, Faconde, j'ai très honte ! »

Climat

— Enlevez-lui ses menottes.

— Je ne l'ai pas tuée, alors ?

— Tuer ou non, ça n'est pas la question.

— Excusez-moi…

— La question, c'est le titre du récit.

— « Contribution au réchauffement climatique » ?

Dialogue sur l'immortalité

— Je ne voudrais pas mourir sans avoir publié un livre.

— Alors tu seras immortelle, ma fille.

— Je voudrais laisser une trace, vous comprenez !

— Au final, t'as qu'à te faire construire une tombe !

— Je suis pas trop "tombe"…

— Alors dégage ! On n'a pas que ça à foutre.

— Vous êtes méchant, je vais me suicider.

(— La conne, elle croit être en vie ?)

Yalta

Ce soir-là nous étions à Yalta…

« Mais qu'est-ce que tu racontes ? »

Ce soir-là nous étions à Yalta

Et le monde était une continuelle perfection.

« Je sais ce que je dis, tout de même ! »

911

— Allo le 911 ?
— Oui, quel est votre problème ?
— Je ne peux pas sortir !
— Vous êtes enfermé ?
— Oui, on m'a enfermé, je ne peux pas sortir !
— OK. Dites-moi où vous êtes.
— Je ne sais pas, je ne connais pas l'adresse.
— Vous ne connaissez pas l'adresse… On vous a enlevé ?
— Oui, je crois qu'on peut dire ça.
— Dites-moi ce que vous voyez.
— C'est un salon, assez banal, avec une télé et un canapé. Rien de spécial…
— Mais pourquoi ne pouvez-vous pas sortir ? Vous êtes attaché ?
— Non, je ne suis pas attaché. Mais je ne sais pas traverser des parois de verre !
— Des parois de verre ? Je ne comprends pas. Où sont ces parois de verre ?
— Mais autour de l'eau, bien sûr !
— De l'eau ? Il y a de l'eau dans l'appartement ??? Monsieur, avez-vous pris de la drogue ?
— Je n'ai pris que ce qu'on m'a donné, une sorte de nourriture en poudre… Dégueulasse…
— Bon, bon, je vois,  je vais vous envoyer une ambulance.
— Mais je n'ai pas besoin d'ambulance, je suis enfermé, je vous dis !
— Oui, je sais, Monsieur, calmez-vous, je vais trouver votre adresse grâce à votre numéro.
— En plus il n'a pas changé l'eau depuis au moins deux jours !
— De quelle eau parlez-vous, Monsieur ?
— Comment ça, de quelle eau je parle ? Mais vous êtes qui, vous ?
— Je suis le sergent Michael Fulton, Monsieur.
— Sergent Fulton, vous vivez dans quelle rivière ?
— …
— Oh, merde, il y a le chat qui revient ! Faites vite !
— Monsieur, calmez-vous, je vous envoie quelqu'un, éloignez-vous de la porte.
— Mais comment voulez-vous que je m'éloigne de la porte ?
— Vous ne pouvez pas bouger, vous êtes trop faible, c'est ça ?
— Je ne suis pas trop faible, Don Dieu, je suis dans un bocal, et je ne sais pas faire bouger les bocaux !
— Dans un bocal… Et dans l'eau ?
— Évidemment que je suis dans l'eau, comment je pourrais respirer, sinon ?

Tout à coup !

Le bombé d'une petite culotte de coton blanc,

Légèrement soulevée par la touffe au-dessous,

Camouflée moite aux odeurs de sirop confit

Stupeur perpendiculaire aux gouffres du temps !

Après

— C'était comment ?

— Torride…

— Torride comment ?

— Torride torride !

— Ah ouais ?

— Ouais.

— Tu dois être content ?

— Oui, je vais me flinguer.

— Arrête de déconner…

— Je déconne pas.

— Je sais, je déconne !

Transistor

J'applique mon oreille sur le creux

de son corps

Et j'entends de la friture.

(…)

Faconde n'a jamais su régler

Son transistor.

Djihad

Bon, c'est très simple !

À la prochaine piqure de moustique,

Je pars faire le djihad

En ville.

(Vous l'aurez voulu.)

L'Affaire (épisode 2)

Le président et (moi nous) nous séparons :

Infusion nucléaire en nuages (roux)

Élection (piège) à compte d'auteure

Quand ces (nonchaloir) tirailleries

D'opaques ganglions (coltinés)

Moments à (Sumer) somment Valérie.

Puci (la paire) commémore la comète

De la mort (tandis que) les antiques

(Croa) sens et inflations merci

De soustractions (en) marge

Tue (folichonneras) les Cendrillons

Je pleure, et (rejoindre) mes officiers

De sécurité (je) dois surtout

Ne pas allumer (la) télévision

Le conseiller (culture) en voiture

Simone (pédaler) à la Lanterne

Impossible, (tu mens !)

L'affaire (épisode 1)

L'imperméable en stock, on verra venir

Si de tant de tambours entendus

De la pluie vient entre deux fruits

Comme une sirène enregistrée

Sur la scène du dancing.

Croa croa, et coke en toc

Par-delà les mers allongées,

Grises et paresseuses,

D'une surprise en triolet,

Babar et Marius, enlacés et ivres,

Comme des cadavres ébahis

Par l'aube alitée à Varèse,

Donnent à Valérie la migraine.

Elle les voit, croa croa, comme

Des boas constipés aux antipodes

Et ça la chagrine. Un moment !

Sur la table basse, comme œuf au plat

Elle s'éponge le front

Tandis que François texte.

La poudre explose dans ma tête,

Con c'est con mais je titube

Titube et retitube

Et puis je suis une fille donc je vais

Vers la femme !

Une longue nuit quasi blanche commence…

Croa croa, Caro vient me voir,

À l'hôpital, on papote comme,

Comme et comme,

Et encore comme, et ça va,

Pardon mais ça va, je mijote,

Elle mijote, nous mijotons,

Alors, les nouvelles, quelles

Conques et sous-marins il

Me ment, me ment, me ment.

Sac en plastique, salle de bains,

Clinique, des heures suspendues,

Par le couloir secret, on

Se passe la foudre, salopard,

Je vais te reconquérir,

Tu te souviens de Tulle,

En scooter, trempés comme des moules ?

Malraux, toi et le piano, ça

Fait trop pour un drame en tweet.

Et si je faisais un livre ?

(…)



Plan de carrière

C'est décidé, j'appelle Kimi !

Je lui propose de leur composer un hymne.

Il me paie un million de dollars,

Et là, je pars en vacances à Gaza.


— On boit de la chicorée, là-bas ?

Le monde expliqué simplement


Il est temps, Faconde, que je t'explique le monde.

N'aie pas peur, c'est très simple.


Nous allons procéder par images :

Ma première image est un pubis de femme ;

Ma deuxième image est un décolleté de femme ;

Ma troisième image est un trou du cul.


Voilà, c'est tout. Tu as suivi ?


Oui, c'est très simple. J'ai seulement une question :

Le trou du cul, c'est un homme ?


Oui, bien sûr, Faconde, le trou du cul

C'est l'invention du zéro,

Sans lequel l'infini n'est pas concevable.


Tu devrais ajouter la pomme de terre…

Sinon je ne vois pas bien

À quoi sert l'infini.

Bonsoir, c'est Dieu !

C'est moi, Dieu.

Vous en faites du boucan, sur la Terre !

Je ne sais pas si vous vous rendez compte mais vous faites un boucan de tous les diables !

En réalité, je n'écoute pas vraiment votre boucan, mais je l'entends !

Foutue idée que j'ai eue de vous répartir aux quatre coins du globe.

Il y en a toujours qui ne dorment pas.

Ça n'arrête jamais.

Non mais vous imaginez, le boucan que je me tape, moi, là-haut ?

Toutes vos musiques, toutes vos paroles, j'entends tout à la fois.

Plus les bébés qui gueulent, plus les scènes de ménage.

Excusez-moi de vous le dire, mais c'est affreux !

Quel bordel ! Quelle cacophonie ! Quel ramdam !

Entretuez-vous si vous voulez, mais faites-le en silence, quoi !

Ah oui, les mobylettes… Alors là les mobylettes c'est le pompon !

Encore les avions, je ne sais pas pourquoi mais je m'y fais,

Mais alors les mobylettes, non, c'est affreux !

Je suis désolé de vous le dire, mais je préfère encore les bombes.

D'accord, ça fait du bruit, mais au moins il y a un résultat.

À chaque bombe, je peux me dire : au moins une cinquantaine qui vont la fermer pour de bon.

Comprenez-moi bien. J'ai fait une connerie…

Cette création du monde, c'était une connerie.

Oui, sur le moment, je reconnais que ça avait de la gueule.

On a même eu des bons moments, je dis pas.

Mais là, faut me comprendre, j'en ai marre.

Je pensais que tout ça n'aurait qu'un temps, voyez !

Je me disais, allez, une bonne guerre mondiale et on n'en parle plus.

Que dalle, oui… Ah on peut dire que vous êtes tenaces.

J'ai essayé la peste, la grippe, le SIDA, la tuberculose,

Le trou dans la couche d'ozone, les criquets, la pollution,

Le réchauffement climatique, les tsunamis, les cyclones,

Les volcans, les inondations, la sécheresse, Jean-Michel Jarre, les femmes…

Je commence à être à court d'idées. Bon, mon dernier truc,

C'est l'islam. J'ai de bons espoirs.

Mais à chaque fois, j'ai eu de bons espoirs !

Alors maintenant je reste prudent.

Wait and see…

J'ai tout mon temps, c'est vrai,

Mais si au moins vous pouviez faire un peu moins de bruit !

C'est quand-même pas trop demander, ça !

Hein ?

Baissez juste d'un ton, quoi, je ne suis pas exigeant !

Vous faites vos affaires en bas, et moi je fais les miennes en haut.

On pourrait avoir de bons rapports de voisins, vous voyez ?

Je vous laisse faire tout ce que vous voulez, hein, on ne peut pas dire que je vous brime !

La seule chose que je vous demande, c'est d'interdire les mobylettes

Et de mettre votre foutue musique moins fort.

Allez, ne faites pas la gueule, c'est pas souvent que je râle.

Bonne continuation et fermez-là un peu,

Faut que j'y aille, là.

Le travail c'est la vie

Kagi peint.

Mais le trait qu'il trace sur le papier s'efface aussi vite qu'il apparaît.

Alors Kagi dépeint.

Mais ce qu'il voit sous le pinceau l'effraie tellement qu'il meurt de peur.

Consommation

Et lorsque tout fut consommé

Ils restèrent pourtant assis

Sans se regarder ni parler.


C'étaient ces grands moments

Comme il y en avait

Dans le monde d'antan.


(Être concis

Leur déplaisait.)

Jus

Le thème du larghetto du K. 491, tu vois,

C'est là que tout a commencé,

Si l'on veut.


Je veux bien,

Mais comment en est-on arrivé là ?


Il faut lire Madame Saint-Ange,

Pour que tout s'éclaircisse.


Quel travail !

Léger différé

— You look like Martha Argerich !

— U like to suck cock, bb ?

— À qui je réponds, là ?

Elle reprend un peu de milkshake.

Sillon fermé

— Quel silence !

— Oui, on dirait qu'ils sont tous morts.

— On ne dirait pas, ils le sont.

— C'est pas une raison, quand-même !

— Non, ce n'est pas une raison.

No Pasaran !

« No Pasaran ! » dit Faconde, en écoutant Joy de Stockhausen.

Elle flotte dans l'espace, entre Neptune et Uranus,

Et se tire la corde sans penser à mal.


— C'est comme un pet intersidéral !

Complainte de Roger

Ergo, l'Ogre Roger,

Rouge, Rogue, à tête d'Orge

Qui joue de l'Orgue dans l'Oregon

Pendant les Orages

Aux Arômes amers

D'orgasmes morses,

Se tient sous les Ormes,

Égaré, ses Rames en main

La Rage et l'asthme

Pour compagnons.

Dans sa prunelle en O

Qui pleure de l'Or,

De l'Or Gros

Comme Oméga,

Le Mage Roger

Imagine une gamine

À angle aigu,

Aigu comme le vol grave

De l'aigle agile qui

L'emporte, sanglée,

Vers l'Ogre Roger

Rouge sous ses Ormes,

À Rome, dans l'Oregon.

L'Instant

En pastis fouetté, virevoltant comme pas deux,

Les amygdales de Léontine et la langue slave

En confettis de vapeur, elle s'est mise à

Hurler comme une tour Eiffel

Qu'on chatouillerait par en-dessous.

Les Partisans

À la fenêtre, un peu de thé

Et la fonte des neiges,

Et, si l'on peut y croire,

Une bêtise comme on n'en fait plus.

C'est donc tout le gratin

Qui parade en deçà

De la République.


À la maison

— Faconde, peux-tu baisser le son ?

— Non, je ne peux pas.

— D'ici je reconnais Yves Nat !

— Ça t'apprendra à jouer du piano comme un âne.

— Connasse !

— Connard !

— Allez, viens, petit chat, j'ai acheté les croquettes que tu aimes.

— Tu me prends pour la Queffelec ?

— …

Mozart

Mozart, oui, quoi Mozart ?

S'il avait eu un sexe aussi gros que le mien,

J'aimerais bien savoir

Ce qu'il aurait composé comme symphonies !

Rossignolet

Rossignolet, retourne dans ta forêt,

Je suis fatigué de t'entendre chanter,

J'ai besoin de dormir,

J'ai besoin de mourir,

Comme tous les hommes,

Je dois partir rejoindre

Les miens qui sont en terre.


Rossignolet, retourne dans la forêt,

Laisse-moi dormir,

Laisse-moi mourir,

Je suis fatigué de vivre,

Et comme tous ceux qui vivent,

Je suis arrivé là où la terre

Sur moi doit se refermer.

Au menu chez les Rosicruciens dépravés

Adalmine Vermot vient de nous cuisiner ses fameux beignets de coton hydrophile au gingembre. C'était fameux. Puis Marcel Tricolor s'est mis à l'épinette et nous a interprété les Airs à faire fuir, de l'Homme en fonte. C'était rudement bath. 

J'ai ensuite entonné ma Grande Suite Lyrique en ut dièse pour flageolet mal cuit et Luna s'est mise à hurler à l'amour. C'était chouette.

Demain, si tout va bien, nous béniront les spaghetti qui trempent depuis six semaines dans une histoire louche. Nous irons à Arcueil, puis en Patagonie. Ce sera épatant !

Au Pénal !

Ah, les procès, Faconde, les procès…

Quelle joie, quels bonheurs

En perspective !

Avocats, juges, témoins, greffiers,

Policiers, indics, corbeaux, jurés,

Procureurs hilares, la cour ébouriffée,

Public en transe, les têtes

Qui roulent, qui tombent,

Le sang dans les rues, dans les banques,

Au trot, au galop, comédie tragique,

Comptes-rendus, plaidoiries,

Parjures, coups bas, subornation,

Élimination, intimidation,

Pensions, tensions, explosions,

Coups de théâtre, balances,

Manches, appels, cassation,

Effets, déclarations, serments,

Stupeur, suspension, condamnation.


On ne va pas s'ennuyer

Dans la sciure !

Rien que d'y penser,

Je bande.

Partage des tâches

Johnson Johnson s'est amusé

À parler avec des strip-teaseuses

Dans une langue qui n'existe pas.


— Et qui c'est qu'est allé faire les courses à Super-U ?

Romance

Ce matin un kamikaze est entré dans la cuisine il m'a demandé un bol de café je lui ai servi avec des tartines au miel son bol de café il s'est assis nous avons parlé un peu du temps qu'il fait et aussi de nos projets de vie respectifs puis il est parti j'ai lavé son bol rangé la cuisine et je suis allée me doucher en chantant une vieille romance française c'est à ce moment-là que j'ai pensé à mon chien dans la terre et j'ai pensé il doit avoir bien froid le pauvre je ne chanterai plus de vieille romance française il fait trop chaud.

On ferme !


Qu'il ne reste rien !

Tout doit disparaître !

Jetez tout !

Brûlez tout !

Cassez tout !

Ne faiblissez pas !

Ne vous apitoyez pas !

Ne vous endormez pas !

Ne regardez pas en arrière !

Brûlez-vous, vous aussi !

Ne vous inquiétez pas de votre sort !

Je m'occuperai de tout,

Quand je serai enfin seul.

Puis

Avec toutes ces cendres,

Je me ferai un lit confortable,

Sur lequel je m'allongerai,

Et je raconterai votre

Histoire aux bêtes.

Sublime

Il voulait dire quelque

Chose de définitif

Mais il fallait aller

Vider la poubelle.


La vie s'y entendait pour

L'empêcher d'être sublime !

Torse

Mon bel Azor, ton torse est à l'envers !


(Et le vide de l'aiguillon

Dont l'âcre moment

Du visage

Me parle en éclaboussant

Le livre ouvert…)


Au cap, tout droit, c'est un

Vice qui disparaît,

Gifle agile en revers.

Toi !

Toi !

Ce Mal emporté au désert,

Cette rose déchirée,

Ce muscle increvable,

Ce vertige muet…


Veux-tu fermer la porte en sortant ?

Michèle

Michèle, assise, devant sa petite table,

Sa bouche bien rouge

Comme une idée trompée

Par le sang des autres.

Amant et boule de neige

Amant et boule de neige

Comme cochons en pâte…

C'est la rue qui parle,

Mieux que la police !

Pensée

Pensée dans le sachet

Qu'il trempe dans

L'eau chaude

Cachet tiède et penché

Et les malheurs de Sophie


— Qu'en faire ?

Au piano

La plaie, entrevue,

Sous le coton, au piano…


Le Temple est fermé pour cause de réparations.

Dialogue poétique

Habiter l'éclair

Comme Zip habite

mon pantalon ?


— Faconde, tu es le serpent

Du soleil fuyant

La Terre.


— Arrête ton char,

Johnson Johnson,

Tu m'assommes l'arrosoir !


— Faconde, tu n'es

Qu'une vieille bique néfaste

Puant le sarcasme pourri.


— Pauvre Biquet

Qui sent le poireau frais

Dans son bidet…


— Je t'ai déjà tuée

Tant de fois… Allons-y,

Ce sera vite fait.


— Attends un peu,

Je viens de mettre

Le pot-au-feu à cuire.

Sa main

Retire-toi mon cœur

D'un si vaste embrasement

Que l'heure

N'y résisterait pas


Comme l'ombre

Va écrire plus loin

Vers le vieil organiste

Silencieux


Sa belle main qui me déchire

Entre le couchant et l'or

Sans poids ni espérance

Vers le jour éteint

Joan Baez

« Au lieu de se taire,

On dit qu'on se tait. »

Et maintenant,

Mesdames et Messieurs :

Joan Baez !

Les Bonnes Femmes

Bernadette Lafont et Stéphane Audran,

Au téléphone :

« Monsieur Rohmer

A le derrière

Qui sent le munster ! »

Pendant le tournage des

Bonnes Femmes.