Kagi & Kagi
Poèmes sans poésie ni poètes
Passage
Une à une
Elles passent et repassent
Devant le parc aux mensonges.
Trois lunes se voilent,
Deux soleils pleurent.
Rien n'y fait.
Morsure
Se mordre la queue,
Quand on y pense !
(Après les heures viennent les danses.)
Dans le Gard, c'est la bagarre
On lit un polar.
Il se fait tard, et
Voilà qu'ils roulent plein phares !
Edgar en a plein le dard,
C'est moi qui vous le dis !
Clifford
Clifford marche, il porte un grand chapeau.
Entre les quatre murs blancs,
Je me remémore l'odeur de sa pipe.
(Mais allez-vous vous taire ?)
C'est l'été
Caducé et sécateur, nonobstant,
En plein soleil.
Les garces n'en font qu'à leurs têtes !
Le cuir ferme les yeux
Sur leur aventure.
(Il faut bien que l'heure passe !)
Élise et Irène
Élise et Irène ne s'écrivent jamais,
Ne se téléphonent pas,
Ne se connaissent pas,
Ne se sont même jamais rencontrées.
(Les voyageurs sont bien arrivés,
Il fait déjà chaud.)
Source
Aldo Ciccolini joue
Evocation
.
Dans les bosquets du plaisir,
On entend la source
De tout amour.
— Sans paroles, vers l'orage.
Géométrie
Pourquoi évitez-vous la symétrie, Kagi ?
— Parce que nous aimons les anges.
— Parce que la musique.
Tu parles
Personne ne comprend,
C'est une évidence.
Je ne comprends pas l'évidence.
Sur la table, et même à côté,
Quelques mots, en trop déjà,
Pour parler de l'évidence.
L'évidence ne comprend personne.
(Je me comprends.)
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