Littérature

Quand je pense à la Duras, j'ai de l'eczéma.

Mais il suffit que Lola écarte les jambes

Pour que le soleil revienne.

La Goutte qui fait déborder le naze d'Or

Soliman, il est bientôt six heures,

Tu nous sors le sauciflard ?

(Pas de fumée sans œufs, dit le commissaire !)

Pendant que Sarah varie,

Moisie comme France,

Et l'Autre, en transe dans sa poussette,

Qui baille aux burquas,

Les Gaulois font des bulles

Et désormais dînent avec les gazelles,

Celles qui chient aux champs.

(Pas de fumée sans jeux, dit le casoar !)

Liquidez tout et amenez-moi cet individu.

Oui, le Vice-Consul ! à la Goutte d'Or !

Or, le piment était passé ;

Passé comme une huître belge,

Gros bourgeon sale et morveux.

À la Goutte d'Or, ça plaisante pas

Avec les passants.

(Pas de fumée sans eux, dit l'associatif !)

Mais Anne-Marie et Lola-Valérie baissent les yeux,

Ça leur évite de voir les heures sombres

Et les testicules du préfet.

(Pas de fumée sans nœuds, dit le prompteur !)

Entre

Zwischen !, et nous étions très attentifs.

Comment oublier cette préposition,

Postée à l'aube comme une annonciation,

Entre les deux seins lourds de Mademoiselle,

Séparant, calme, le ciel de la mère ?

Depuis, j'aime les raies et la musique,

Les frontières, les vallées, les ruisseaux,

Les plis, l'attente et les formes,

Et le contrepoint.

Le Point

« C'est tout un point. »

« Sur le museau, un trousseau de clefs. »

« Sérieusement, j'en doute. »

« Estimation gratuite, engelures garanties. »

« À l'étroit, quand la vie afflue. »

« Un désordre de pute. »

« La massification du cœur. »

« Deux gélules dans un grand verre d'eau tiède. »


Ce matin, Kagi range quelques phrases. Il fait le point, il les mesure, il les pèse, il les renifle, puis il les met dans des petits sacs en plastique. Ensuite viendra la ponctuation. (Ne pas oublier les prépositions.)

à B.

Dans de beaux bras

« Ils sont plus longs que mes bras,

Ils sont plus longs que moi ! »

Pourquoi ne voudrait-elle pas

Savoir la couleur de mes draps ?

Justesse injuste

Justine était gracile dans les glaçons,

Ça ne pardonnait pas !

Justin était pubère et pudibond,

Juste ce qu'il fallait !

Sans espoir, ils eurent pourtant

De très nombreux enfants,

Des ces enfants qui sont

Comme des vieillards en transe,

Pétrifiés d'enfance

Et glacés d'argile lourde.

Johnson Johnson dit alors :

Voilà la France !

Juste la France !

@ +

Dans son immense bonté

Et dans le creux de la voix,

Comme un cygne fatigué

Qui a trop entendu les humains

Se plaindre de leurs lois,

Il fait un geste de la main

Qui signifie qu'il s'en va.

Avant l'été

« Ne me touchez pas ! Ne me touchez pas ! »

Kagi Ku, lorsqu'il va à la ville, essaie la formule

Sur les passantes jolies qu'il croise.

Le résultat n'est pas à la hauteur de ses espérances,

Mais l'été n'est pas encore tout à fait là !

Les dimanches de M. Croche

Devant l'écran, une odeur de fraises et d'essence

Timide dans les percussions

Facile dans les pardons

Giclures d'absence

En rythmes impairs