L'Alhambra

Raphaële, dans les jardins, dans la chambre, dans les toilettes,

Elle coud, elle entre, elle sort, les draps,

Son pantalon, son sexe, son cul,

La nuit, les jardins, l'eau, ses cuisses,

La porte de la chambre, son cul,

Ses mains, sa voix, ses cuisses,

Dans les jardins, dans la nuit,

Dans les draps, son slip, ses pieds,

Son sexe, sa voix dans les draps,

Dans les jardins, dans la nuit.


Elle est assise, elle écarte les jambes, la nuit,

On ne voit rien, mais je vois quand-même,

Je sens, elle écarte les jambes, dans les jardins.


Blâme

Quand il fait ses gammes, Madame,

Le soir qui vous entre dans l'âme

Jusqu'à l'oursin du macadam

Instille en vous un désir de blâme.

Jérémiades époncetées

Pleurez, cars d'harmonie, badets, strupontins,

Câpres circonflexes aux orgelles sanglées,

Étrances en gaverne étournelée,

Jermialles décourbées par l'entrace burée,

Pleurez vos onbinnes ourlées comme

En cardes égournées par l'entrevers passif

Du sair qui pace outre à l'arègle !

Pleurez encor à l'encre à bit

Étouffée par l'oine avartée,

Férace pénacle attentève au zaro,

Que vienne enfon le globre Sar

Et l'éponce décurvelé, enfan !

Moule dimanche

Programme communiste

Et l'éléphant bleu

Tropiquement installés

Au bar de la marine

Mangent des frites et de la moutarde

Quand Azur débarque sa moustache

Clapotante comme ferraille aztèque.


Il est grand temps de lire le menu

Des goulags télévisuels.


Marie-Agnès aux fourneaux !

Chansons épileptiques

Des chansons spirituelles

Comme beauté des abeilles

Voltigent partout des groseilles

Encornées au dos des ruelles


Page en bonnet plage en sorbet

Le curé des âmes connaît

Son tatouage de poney


Tant que je vivrai en sa faute

Une nuit céphalée plus haute


D’aimer son âme sans méprise

Quand les pianos se furent tus

La veille où Grenade fut prise

Dans un sanglot de honte nue