Marceline (d'après Musset)

Ah ! que Marceline a un joli moi !

C'est le moi des surprises.
Du matin au soir dans son beau minois,
Tout change avec les crises.

Le roseau n'est plus engourdi,
La motte est à l'honneur
Et le lait qui sourd du radis
Annonce le bonheur.

Le mont est plus velu,
Froissé de houles papillotes,
Et déjà dans tout l'être nu
Trépasse la dévote.

Parmi la raie, cette merveille,
Fière de ses odeurs forcloses,
On voit la rondelle vermeille
Et s'entrouvrir son pot-au-rose.

Froid et chaud, sucre et sel,
Alors tout a des charmes.

Marceline c'est celle
Qui jouit dans ses larmes.