Longues lignes de legato…
Peu à peu, la main droite passe
Par-dessus la main gauche.
C'est l'heure bleue,
Où glissent en se croisant
Le jour et la nuit,
Quand le dessin cède la place
À la couleur, déposée,
En retrait du monde
Et de sa rumeur,
Quand l'amer reflue
Vers le cœur,
Quand la mère perd
De vue ses enfants
Et retourne à la source.
Tout s'arrête, un instant.
C'est là, avant
Que le mouvement reprenne,
Qu'il faut dire adieu.